Texte
extrait de la "Collection-souvenir des
timbres-poste du Canada de 1985"
éditée par la Société
canadienne des postes.
Louis Hébert, apothicaire.
En tant qu'apothicaire et premier colon en
terre canadienne, Louis Hébert (1575-1627)
a fait oeuvre de pionnier sous plus d'un aspect.
Emis à l'occasion du 45è Congrès
International des Sciences Pharmaceutiques,
tenu pour la première fois cette année
au Canada, ce timbre souligne les réalisation
simples mais remarquables du personnage.
Réalisé par Clermont Malenfant
de Montréal, ce timbre rappelle la
technique des gravures sur bois, populaires
à l'époque de Louis Hébert,
ce qui lui donne un caractère ancien
renforcé par des tons chauds d'ocre
et de brun.
L'image évoque Louis Hébert
et les symboles de ses deux occupations :
la faux pour l'agriculture, le pilon et le
mortier pour la pharmacie. On y voit aussi
le blé, sa principale culture, et l'argentine
(Argentina Anserina), plante aux propriétés
curatives qu'on trouve en France et au Canada.
De nos jours, la plupart des gens dirait
que l'agriculture et la pharmacologie sont
deux disciplines sans aucun rapport ou presque.
Cependant, au XVIIe siècle au canada,
Louis Hébert passait de l'une à
l'autre pour assurer la survie de ses compatriotes.
L'agriculture, pour lui, consistait à
défricher la terre pour ensuite la
cultiver à l'aide non pas d'une charrue,
mais de simples outils à main. Par
ailleurs, dans son métier d'apothicaire,
Louis Hébert comptait sur les plantes
médicinales et quelques produits alimentaires
de base pour soulager les malades et les affamés.
Hébert quitta sa ville d'origine,
Paris, en 1606 pour explorer la première
colonie acadienne. Déjà formé
comme apothicaire et procureur du Roi, il
cherchait un endroit propice où élever
ses enfants et cultiver la terre. Mais ce
n'est qu'à son troisième voyage
qu'il eut l'autorisation de rester à
Québec. En 1617 donc, il s'installa
avec sa femme et ses trois enfants à
Québec, où Champlain lui avait
obtenu un contrat auprès de la compagnie
qui traite des fourrures, et qui dominait
la région du Saint-Laurent. Mais la
compagnie ne respecta pas ses engagements
et la famille Hébert dut faire face
à de grandes difficultés. Pendant
plusieurs années Louis Hébert
fut le seul homme, à part Champlain,
intéressé à cultiver
le sol. Et, pour ajouter à ses problèmes,
la compagnie imposa des restrictions à
ses activités.
Finalement, avec l'aide de Champlain, Hébert
fut nommé procureur du Roi et réussit
à faire valoir ses droits sur la terre
qu'il occupait. Il avait gagné la confiance
et l'estime des Indiens à qui il avait
prodigué ses soins, en même temps
qu'à ses compatriotes. Mais plus encore,
il avait réalisé un de ses rêves
les plus chers : arriver à vivre
avec sa famille des produits de la terre,
transformant un coin de pays sauvage en champs
de blé, en jardins potagers, en pommeraies
et en pâturages.
Données techniques :
Valeur : 0.34 $
Date d'émission : 30 août 1985
Design : Clermont Malenfant
Imprimeur : Ashton-Potter Limited
Tirage : 18 000 000
Format : 24 mm sur 40 mm (vertical)
Dentelure : 13+
Procédé d'impression : lithographie
en cinq couleurs
Présentation du feuillet : 50 timbres
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